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INTERVIEW D'UNE EXPERTE MÉTIER : LAURIE ESCRIVA

INTERVIEW D'UNE EXPERTE MÉTIER : LAURIE ESCRIVA

Catégories : Articles

Laurie Escriva, spécialiste métier et formatrice chez M’Nails, nous raconte son histoire, de ses débuts à aujourd’hui.

Là où tout a commencé

“Tout a commencé en 2005, j’avais tout juste 18 ans et je voulais apprendre la langue anglaise. Je suis alors partie seule, pendant près d’un an, en Australie”. C’est lors de ce voyage qu’elle a eu la révélation “J'ai été frappée par le nombre de salons de faux ongles en Australie, alors qu'en France, le concept était quasi inexistant", nous partage Laurie. Inspirée par cette découverte et encouragée par son père, elle voit une opportunité en or. "C'est de là que tout a commencé !", s'exclame-t-elle.

Elle s'est investie dans le domaine des ongles petit à petit, malgré les défis. En effet, à l’époque les centres de formation pour prothésistes ongulaires se faisaient rares. Elle raconte “J'ai mis de côté pendant une année et ensuite j'ai pu passer ma première formation, c'était loin, je me suis déplacée jusqu'à Marseille et ça a été une formation désastreuse. J'ai vu ma formatrice quelques minutes par jour... Nous étions livrés à nous-mêmes," se souvient-elle.

C’est cette expérience qui a déclenché un deuxième déclic immédiat "J’aimais la pédagogie, expliquer et apprendre aux autres j'ai toujours aimé ça. Je savais qu’il y avait un manque à combler, en tout cas dans ma région, alors ce jour là je me suis mis cette idée dans la tête : un jour je serai formatrice !" dit-elle.

Entre 2005 et 2009, Laurie s'est consacrée à la formation professionnelle, en investissant dans une multitude de formations et en participant à des concours. “Pendant ces années j'ai fait énormément de formations ; c'est simple, le peu d'argent que je gagnais de mes clientes je les réinvestissais dans des formations" confie-t-elle. Elle participait également à de nombreux concours et a remporté des prix prestigieux !

Réussites et inspirations

Laurie considère ses victoires dans les concours de nail art comme ses plus grandes réussites professionnelles. "Mes réussites c’étaient surtout les concours parce qu’au niveau clientèle, à l'époque - on parle ça il y a très longtemps – on ne pouvait pas s'éclater, surtout par chez moi, c’étaient des poses assez simples.”

Les concours lui ont permis de se spécialiser dans les designs 3D et la fantaisie - la création de sculptures en résine, de petits personnages, des scènes entières, “carrément des scènes énormes sur les 2 mains avec les costumes, le maquillage et tout.” témoigne-t-elle, fière de ses exploits.

“J'ai remporté trois gros concours... C'était ma fierté, j’étais à mon apogée" dit-elle avec nostalgie. Elle a ensuite évolué en devenant juge de concours, lui donnant un nouveau souffle.

Ses produits favoris

Pour ne citer que ses mots “S'il devait y avoir un seul produit à garder sur une île déserte… ça serait la Base universelle ! De par sa tenue irréprochable, sa polyvalence, le fait qu'on peut la mettre dans toutes les techniques, partout, sur tout le monde et qu'elle règle énormément de problèmes de décollement et problèmes de tenue. Sans ce produit, mes petites stagiaires débutantes auraient eu des soucis, ça a vraiment changé la vie de beaucoup de monde !”

Laurie parle aussi avec passion des finitions M’Nails, la Finition miroir + et la Finition O’top, “Ces deux finitions sont vraiment incroyables”.

Elle considère aussi les Smart Fiber comme des “pépites”.

Conseils d’une experte

Laurie souligne l'importance de la formation continue. “Ce n’est pas simple au début parce que c'est vraiment un gouffre financier, entre l'achat du matériel et les formations, mais ce qu'il faut se dire c'est que la prothésie ongulaire c'est comme ouvrir un restaurant. L'investissement de base il doit être énorme. Beaucoup de stagiaires ont tendance à se dire « bon allez je vais acheter 200€ de matériel, faire une formation, et je me lance », et ça c'est une grossière erreur !”

Elle nous raconte que les premières années elle a passé près de 30 formations diverses et variées “J’ai refait des perfectionnements parce qu'en formation on ne voit pas tout, disons qu’on voit tout, mais on ne peut pas tout assimiler, c'est impossible. On nous donne tellement d'informations qu'on essaie de se concentrer sur le principal mais toutes les petites choses annexes, les conseils et astuces, eh bien on les oublie”.

Elle insiste aussi sur l'importance d'un business plan solide et d’une étude de marché poussée. “La plupart du temps les stagiaires se trompent, elles se trompent dans leurs tarifs, elles se trompent dans leur business plan, elles confondent styliste ongulaire et prothésiste ongulaire, deux métiers complètement différents”.

En effet, il faut savoir qu’une styliste ongulaire se fait de la marge par rapport à la décoration, elle facture la décoration, prend plus de temps par prestation mais facture toute la décoration ! Son panier moyen et donc très haut. Inversement, une prothésiste ongulaire va plutôt facturer au taux horaire, c'est-à-dire qu'elle va prendre un maximum de clients dans la journée, avec des tarifs plus bas, et faire moins de décoration. “L'erreur principale - et ce qui fait que beaucoup de prothésistes ongulaires ferment leur boutique - c'est qu'elles veulent être stylistes mais qu'elles choisissent des tarifs de prothésiste ongulaire”.

Son illustration parle d’elle même “En fait styliste ongulaire et prothésiste ongulaire c'est vraiment deux parcours différents, c'est comme ouvrir un McDonald's et ouvrir un restaurant gastronomique 3 étoiles. L'erreur principale des débutantes c'est de mal choisir et de mélanger les formations, mélanger les tarifs, et là ça fait que forcément on se retrouve à ouvrir un restaurant gastronomique 3 étoiles, avec des tarifs McDonald’s… et là c'est la déchéance !”

Tendances et innovations à venir

Pour 2024, Laurie prédit un engouement pour le chrome et les décorations asiatiques. “Les clientes françaises demandent de plus en plus de la décoration, et nous on est bien contentes !”.

Toujours à la pointe des dernières innovations, elle se rend compte des avancés monumentales qui entourent les chromes. Il se trouve que ces dernières années, le domaine de la prothésie ongulaire a beaucoup été bridé par rapport au chrome, un élément difficile à faire tenir…

Elle nous parle également des dernières innovations proposées par M’Nails “Je trouve qu’on a une énorme amélioration au niveau des lampes UV. Les mini lampes deviennent de plus en plus puissantes, les lampes de table, les lampes de main, elles permettent vraiment de gagner en rapidité sur la pose de capsules américaines et de poppits notamment. Tout ce qui est matériel électrique, les ponceuses sans fil, les lampes sans fil, c'est un vrai gain de confort pour la prothésiste ! C'est vraiment génial on se rend compte que ça nous facilite la vie. Au niveau matériel, même les aspirateurs, les petits les aspirateurs portatifs sans fil c'est un bonheur ! Ne serait-ce que pour les coins pieds. Vraiment ce qui m'a énormément plu de cette année, c'est l'évolution du matériel électrique.”

Une anecdote inoubliable

Pour cette anecdote, on vous laisse avec les mots de Laurie, “Je crois que mon anecdote la plus drôle, c'est quant à l'époque je faisais du domicile. J'étais débutante, un petit peu désespérée et j’acceptais des horaires improbables. C'était lors d'une pause nocturne on va dire, la cliente m'a fait venir tard chez elle et il s'est avéré que cette cliente était une phobique des insectes… pendant qu'elle catalysait sa main dans la lampe, un papillon de nuit a été attiré par la lumière et est entré. Il s'est donc catalysé les pattes dans le gel d’un ongle, et au moment où elle a ressorti la main elle a vu ce papillon qui bougeait des ailes ! Elle a hurlé et a couru dans toute la maison. Son mari lui courait derrière parce qu'elle secouait la main mais ça ne servait à rien le papillon c'était catalysé, mais il était toujours vivant et donc il battait des ailes.

On s’est retrouvés dans une situation où son mari et moi-même on lui courait derrière ! Il a fallu que je lime le pauvre papillon, ça a été terrible, mais voilà pas le choix ! Je revois encore cette dame courir dans la maison en hurlant avec tout le monde qui lui courait derrière…”

Ses inspirations

Pour ses inspirations et se tenir informée, Laurie se fie principalement aux salons professionnels “C'est assez intéressant parce que sur les salons en général on voit les dernières nouveautés, les dernières technologies, disons qu'en un seul endroit on arrive à voir énormément de choses d’un coup”.

Étonnement ou non, les réseaux prennent de plus en plus de place dans le quotidien de Laurie, les inspirations partagées à foison fournissent un univers complet d’idées originales en tout genre. Elle nous confie, “les réseaux sociaux sont devenus une mine d'or, notamment Pinterest, qui est rempli de tutoriels et d'idées ! Ce qu'on voit maintenant sur Pinterest, Facebook et Instagram, c’est le genre de choses que nous, avant, on devait aller chercher sur les salons où on voyait les prothésistes faire des démonstrations. Les réseaux sociaux ce n’était pas ça avant, toutes ces démonstrations quotidiennes…. Je crois que les réseaux sociaux sont devenus la majeure partie de mon inspiration !”

En tant que professionnelle et passionnée, Laurie nous met en garde contre le “trop beau” des réseaux sociaux. “L’idée c’est de bien choisir ces influenceurs, ceux qui vont nous inspirer et qui font de l'art magnifique, et ceux qui vont vraiment nous apprendre des choses et dont on peut se resservir en clientèle. Pinterest c'est pareil, je trouve que c'est une comme aller au musée, ce sont des œuvres d'art ! Encore une fois, il ne faut pas complexer en se disant « je dois faire ça à mes clientes » parce que ce n’est juste pas possible, il faut savoir que la plupart du temps, les influenceuses Nail art ont passé plusieurs heures sur un seul ongle.”

L'équilibre entre vie professionnelle et personnelle

Laurie conclut en parlant de l'importance de trouver un équilibre entre sa carrière et sa vie personnelle. Les premières années sont les plus difficiles, mais elle assure que l’équilibre vient avec le temps.

“Les premières années malheureusement on donne souvent trop, mais c'est normal parce qu’on doit trouver ses clients, et donc parfois accepter des choses qu'on n'accepterait pas sinon. Au bout d'un moment, on devient capable et légitime de lâcher un peu prise et de stabiliser tout ça. L’équilibre se créé naturellement. C’est à ce moment-là que le métier reste la journée et qu’on arrive à tout couper le soir. Ça devient un vrai bonheur !”

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